La succion du pouce, de la tétine ou de la langue : faut-il intervenir ?
Le nouveau-né puis le nourrisson éprouvent le besoin inné, instinctif de téter. Le réflexe de succion est physiologique et déjà présent avant la naissance. Il est indispensable pour le développement du petit enfant.
L'âge conseillé pour lui faire perdre cette habitude se situe autour de 2/3 ans. L'enfant développe alors ses champs d'intérêt et d'investigation. Il marche, s'exprime, a des contacts avec d'autres enfants, entre à l'école.
Jusqu'à 4 ou 5 ans, il peut être admis de sucer son pouce. Au-delà, il est souhaitable de commencer à en parler avec l'enfant.
Quelques éléments clés pour l'accompagner :
- Choisir une période favorable en évitant les moments de changements familiaux.
- Prévoir une période de préparation et d'information : pas d'interdiction brusque.
- Présenter l'arrêt de la succion comme une avancée, une "promotion". Projeter l'enfant dans l'avenir.
- Substituer un autre plaisir à celui de sucer son pouce (lui lire une histoire...).
- Etre vigilant lorsqu'il suce son pouce parce qu'il est désoeuvré, ou si vous constatez un lien automatique (télévision/pouce...).
- Encourager les efforts et souligner les réussites.
Impact de la succion du pouce sur l'ensemble bucco-dentaire
Une succion du pouce prolongée peut avoir un certain nombre de conséquences sur le développement de la mâchoire et des dents, ainsi que sur des fonctions telles que la déglutition, l'élocution...
Le réflexe de succion est physiologique et déjà présent avant la naissance. Il est indispensable pour le développement du petit enfant.
Mais la succion dans la durée du pouce, de la tétine ou l'utilisation prolongée du biberon, font mauvais ménage avec une bonne évolution dentaire.
La succion persistante fait perdurer ce que l'on appelle une déglutition infantile : la langue adopte une position incorrecte, trop basse, au repos comme lors de la déglutition de la salive (2000 fois par jour en moyenne). Elle s'interpose en avant entre les dents du haut et celles du bas, ou vient pousser sur les incisives au lieu de monter s'appuyer au palais pour exercer une pression latérale nécessaire au développement transversal des mâchoires.
La mandibule (mâchoire inférieure) est alors sous-développée de même que le maxillaire supérieur. Les dents du haut se trouvent projetées en avant et la lèvre inférieure tend à se positionner entre les deux arcades dentaires donnant à l'enfant une physionomie particulière (dents de lapin).
On le voit, la succion intense mène à un déséquilibre des forces musculaires.
Or c'est l'équilibre des forces musculaires de la zone orale (lèvres et langue), qui permet l'évolution équilibrée des maxillaires et un bon positionnement des dents.
La succion du pouce, de la tétine ou de la langue : faut-il intervenir ?
Le nouveau-né puis le nourrisson éprouvent le besoin inné, instinctif de téter. Le réflexe de succion est physiologique et déjà présent avant la naissance. Il est indispensable pour le développement du petit enfant.
L'âge conseillé pour lui faire perdre cette habitude se situe autour de 2/3 ans. L'enfant développe alors ses champs d'intérêt et d'investigation. Il marche, s'exprime, a des contacts avec d'autres enfants, entre à l'école.
Jusqu'à 4 ou 5 ans, il peut être admis de sucer son pouce. Au-delà, il est souhaitable de commencer à en parler avec l'enfant.
Quelques éléments clés pour l'accompagner :
- Choisir une période favorable en évitant les moments de changements familiaux.
- Prévoir une période de préparation et d'information : pas d'interdiction brusque.
- Présenter l'arrêt de la succion comme une avancée, une "promotion". Projeter l'enfant dans l'avenir.
- Substituer un autre plaisir à celui de sucer son pouce (lui lire une histoire...).
- Etre vigilant lorsqu'il suce son pouce parce qu'il est désoeuvré, ou si vous constatez un lien automatique (télévision/pouce...).
- Encourager les efforts et souligner les réussites.
Impact de la succion du pouce sur l'ensemble bucco-dentaire
Une succion du pouce prolongée peut avoir un certain nombre de conséquences sur le développement de la mâchoire et des dents, ainsi que sur des fonctions telles que la déglutition, l'élocution...
Le réflexe de succion est physiologique et déjà présent avant la naissance. Il est indispensable pour le développement du petit enfant.
Mais la succion dans la durée du pouce, de la tétine ou l'utilisation prolongée du biberon, font mauvais ménage avec une bonne évolution dentaire.
La succion persistante fait perdurer ce que l'on appelle une déglutition infantile : la langue adopte une position incorrecte, trop basse, au repos comme lors de la déglutition de la salive (2000 fois par jour en moyenne). Elle s'interpose en avant entre les dents du haut et celles du bas, ou vient pousser sur les incisives au lieu de monter s'appuyer au palais pour exercer une pression latérale nécessaire au développement transversal des mâchoires.
La mandibule (mâchoire inférieure) est alors sous-développée de même que le maxillaire supérieur. Les dents du haut se trouvent projetées en avant et la lèvre inférieure tend à se positionner entre les deux arcades dentaires donnant à l'enfant une physionomie particulière (dents de lapin).
On le voit, la succion intense mène à un déséquilibre des forces musculaires.
Or c'est l'équilibre des forces musculaires de la zone orale (lèvres et langue), qui permet l'évolution équilibrée des maxillaires et un bon positionnement des dents.